Les cannabinoïdes, ces composés chimiques présents dans la plante de cannabis font couler de l’ancre pour leurs effets potentiels sur la santé et le bien-être. Si le cannabidiol est le plus connu, le cannabigérol CBG suscite de plus en plus l’intérêt scientifique et public. Bien que ces deux molécules soient non psychotropes, elles se distinguent par leurs propriétés uniques. Voici un examen approfondi des différences de chaque molécule.
CBG et CBD : Origines et concentration
Le CBD est principalement dérivé du chanvre, une variété de cannabis cultivée spécifiquement pour ses faibles niveaux de THC (tétra-hydrocannabinol), le composé psychoactif. Le CBG, découvert dans les années 60, est présent en très petites quantités dans la plupart des variétés de cannabis. Il y aurait moins de 1% de CBG à maturité de la plante à l’inverse du CBD, retrouvé en de fortes concentrations dans la plante de chanvre.
L’accessibilité du cannabidiol est donc élevée avec une large gamme de produits disponibles. On les retrouve aisément sur des comparateurs comme Cannanews qui proposent les meilleurs produits provenant de diverses marques. Le CBG est souvent appelé le « cannabinoïde mère » en raison de son implication dans la formation de nombreux autres cannabinoïdes. Sa moindre popularité et son coût de production plus élevé le rendent moins accessible. On le retrouve généralement sous forme d’huile.
La légalité du cannabigérol suit généralement celle du CBD. Le taux de THC dans les produits intégrant ces cannabinoïdes ne peut excéder 0.3%. Alors que le CBD a fait l’objet d’une documentation importante, le CBG est actuellement au centre d’une recherche croissante pour ses effets potentiels uniques.
Les effets des deux molécules
Le cannabidiol et le cannabigérol présentent des différences notoires en matière d’applications spécifiques.
Le CBD
Le CBD serait beaucoup plus calmant et relaxant[1]. Il aurait une action anxiolytique qui lui permettrait d’atténuer le stress et l’anxiété, en laissant une sensation de détente durable. Il pourrait influencer la réponse du cerveau à la sérotonine, un neurotransmetteur lié à la régulation de l’humeur. Plusieurs personnes disent l’utiliser pour faire face aux journées avec sérénité. Le CBD pourrait aussi atténuer les troubles du sommeil et réduire les insomnies.
Il est étudié pour ses propriétés analgésiques. Les consommateurs le considèrent comme un puissant antidouleur que la souffrance soit légère ou chronique. Selon une étude effectuée en 2023[2] sur l’amélioration d’épilepsies pharmacorésistantes, l’administration de CBD a pu baisser de 32% la fréquence de crise d’épilepsie. Il ne remplace pas les antiépileptiques, mais pourrait optimiser leurs actions et limiter leurs effets secondaires.
Le CBD améliorerait le fonctionnement du système digestif et l’appétit. Ses vertus antiémétiques réduiraient la fréquence de nausées et de vomissement. Jugé efficace contre les problèmes de peau, il régulerait la production de sébum. Particulièrement sous sa forme d’huile et de produit topique, il adoucirait les problèmes cutanés.
Par ailleurs, le CBD pourrait avoir une action sur la prise en charge de maladie comme le cancer[3] et le soulagement de traitements médicaux lourds.
Le CBG
Nous savons peu de choses sur le CBG, beaucoup moins étudié que le cannabidiol. Les informations disponibles nous apprennent son action potentielle sur la réduction de la pression intraoculaire en cas de glaucome[4]. En effet, il pourrait favoriser le drainage des fluides des yeux et la circulation sanguine. Cela peut participer à l’oxygénation de l’œil, favorable à la réduction de certains maux oculaires.
En outre, il pourrait avoir une forte action anti-inflammatoire et antidouleur. Sa capacité à réduire les éléments responsables de l’inflammation le rendrait intéressant pour soulager les maladies inflammatoires de l’intestin. Il donne de l’espoir par rapport à la prévention de maladies telles que la colite ulcéreuse grâce à sa capacité à diminuer la teneur en oxyde nitrique dans l’organisme.
Il pourrait alléger les problèmes de la vessie en améliorant le fonctionnement du système urinaire. Il aurait également un effet bénéfique sur l’appétit et pourrait donc atténuer les troubles de l’alimentation. En outre, le CBG serait potentiellement bénéfique pour le système nerveux grâce à son effet anti-oxydant[5]. Il protège les neurones contre les radicaux libres et pourrait réduire les dysfonctionnements moteurs. Cet effet neuroprotecteur pourrait en faire un allier précieux pour atténuer les affections neurodégénératives comme la maladie de Huntington.
Grâce à ses éventuelles propriétés antibactériennes, il pourrait ralentir le développement d’infections diverses. Des souches de staphylocoques persistant après un traitement à la méthicilline auraient été éliminées après utilisation de CBG. La possibilité qu’il renforce le système immunitaire en fait une solution à considérer pour venir à bout d’infection difficile à traiter.
Par ailleurs, il pourrait avoir des vertus anti-tumorales[6] pouvant le rendre intéressant pour la prévention et la prise en charge du cancer. Une étude effectuée en 2014[7] a démontré que le cannabigérol entrave le développement du cancer du côlon.
Mécanisme d’action
Le CBD agit principalement en interagissant avec les récepteurs CB1 et CB2 du système endocannabinoïde. Ce système joue un rôle crucial dans la régulation de nombreuses fonctions corporelles telles que la douleur, l’humeur, et le sommeil. Cependant, cette interaction serait faible bien que le CBD agisse globalement sur le système endocannabinoïde.
Quant au CBG, il interagit également avec les récepteurs CB1 et CB2, mais il a une affinité particulière pour les récepteurs CB2. Cette interaction pourrait influencer l’inflammation et le métabolisme. Elle serait plus directe avec ces récepteurs.
Que faut-il choisir entre CBD et CBG ?
Les recherches sur le CBG ne sont pas assez étoffées pour dresser une liste pertinente de critères de choix. Cependant, le CBD est plébiscité principalement pour calmer l’anxiété, améliorer le sommeil ou atténuer la douleur. Le CBG est le choix de personnes intéressées par ses effets potentiels sur l’inflammation ou qui recherchent un cannabinoïde complémentaire aux effets du CBD. En effet, lorsqu’ils sont consommés ensemble, les cannabinoïdes peuvent créer un effet d’entourage qui optimise leurs actions.
Au lieu de faire un choix, il est possible de les combiner pour bénéficier d’effets complémentaires. Cela pourrait avoir un meilleur impact sur un large éventail de maux et sur le bien-être en général. Que ce soit sous forme de mélange d’huiles ou de fleurs, l’interaction du CBD et du CBG peut potentiellement offrir une expérience plus complète.
Les informations disponibles sur le cannabigérol et le cannabidiol pourraient s’affiner davantage, car le monde a encore beaucoup à apprendre sur ces deux molécules. Ils interviennent de manière différente sur l’amélioration de la santé physique et mentale. N’oubliez pas de consulter des professionnels de la santé pour obtenir des conseils personnalisés avant consommation.
[1] https://jcannabisresearch.biomedcentral.com/articles/10.1186/s42238-021-0
[2] https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04133781v1
[3] https://bmcresnotes.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13104-020-05229-5
[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19112869/
[5] https://www.frontiersin.org/journals/pharmacology/articles/10.3389/fphar.2021.777804/full
[6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25269802/
[7] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25269802/