La fibromyalgie, également connue sous le nom de syndrome fibromyalgique, est un état douloureux chronique caractérisé par des symptômes persistants d’épuisement extrême, de douleur chronique et de problèmes d’appétit et de sommeil.
Qu’est-ce que la fibromyalgie, exactement ?
L’étiologie biologique de la fibromyalgie n’étant pas clairement comprise, le diagnostic de la maladie est basé sur la présence de symptômes. On pense que la majorité des personnes touchées par cette maladie, qui affecte surtout les femmes (environ 70 %), sont affectées par des problèmes physiologiques, bien que l’on soupçonne que des problèmes psychologiques soient également des facteurs contributifs.
Enfin, il existe des preuves liant la fibromyalgie à des facteurs extérieurs tels que les infections virales, le stress psychologique, les traumatismes physiques et les troubles affectifs. Les effets sur la vie quotidienne des personnes atteintes sont importants car les symptômes sont chroniques, voire s’aggravent en cas de crise, la douleur est de nature neuropathique et les symptômes persistent. La douleur peut se manifester par des brûlures, des déchirures ou des piqûres ; elle se déplace dans tout le corps, est généralisée et est aggravée par la palpation.
Les cannabinoïdes (CBD et THC) dans tout ça ?
Étant donné le large éventail de symptômes de la fibromyalgie, il devient évident que les propriétés anti-inflammatoires des cannabinoïdes comme le CBD et le THC peuvent contribuer à soulager plusieurs symptômes à la fois. Par le biais du système endocannabinoïde, les cannabinoïdes ont un effet anti-inflammatoire et analgésique sur les douleurs articulaires chroniques (arthrite) et tendent à améliorer l’équilibre homéostatique (appétit, sommeil). Le système endocannabinoïde est un ensemble de neurotransmetteurs et de récepteurs présents dans le système nerveux des mammifères. Il joue un rôle essentiel mais sous-estimé dans des processus physiologiques vitaux comme l’appétit, le sommeil, la douleur et les émotions.
Les deux principaux récepteurs qui traiteront les informations chimiques des cannabinoïdes sont CB1 et CB2. Il n’existe pas beaucoup d’études cliniques établissant un lien direct entre les cannabinoïdes et la fibromyalgie, mais lorsqu’il en existe, elles montrent souvent que les participants présentent des niveaux de douleur et de rigidité musculo-squelettique nettement inférieurs, ainsi que des niveaux de confort de vie supérieurs. De plus, une étude de 2009 a montré que le CBD avait un effet analgésique ciblé sur les douleurs neuropathiques, qui sont des douleurs qui ne sont pas causées par une lésion mais plutôt par un dysfonctionnement du système nerveux, comme c’est fréquemment le cas avec la fibromyalgie.
Cette étude reconnaît explicitement les propriétés anti-douleur du CBD. On suppose qu’un dysfonctionnement du système nerveux qui l’amène à répondre de manière inappropriée aux stimuli qui lui sont envoyés se situe au niveau de la sensibilisation centrale. Il reste encore beaucoup de travail à faire pour trouver des combinaisons de cannabinoïdes, des dosages et des méthodes d’administration sûrs et efficaces, mais en l’absence d’un véritable remède à la fibromyalgie, il y a beaucoup d’espoir d’utiliser le CBD et le THC de manière thérapeutique pour traiter ses symptômes, en particulier la douleur liée à la neuropathie. Enfin, malgré le fait que les témoignages isolés de personnes souffrant de fibromyalgie qui ont trouvé un soulagement à leurs douleurs atroces grâce à la marijuana médicale ne constituent pas une preuve scientifique, il est clair que ces personnes ont eu des bénéfices analgésiques.
Le CBD anti-douleur, comment évolue-t-il ?
Les études sur le cannabis et les symptômes de la fibromyalgie portent principalement sur la fonction des récepteurs CB1 et CB2 dans la sensibilisation centrale du système nerveux. De nombreux professionnels pensent que la sensibilisation centrale est un mécanisme clé de la fibromyalgie. Il faut penser à la sensibilisation centrale dans son ensemble comme un système qui répond aux signaux qui lui sont envoyés en interne.
Une étude a montré un lien entre le CBD, à savoir l’activation des récepteurs CB1 et CB2, et la réduction de l’activité d’une cellule du cerveau appelée la glie, ou, cette cellule est impliquée dans la modulation de la sensibilisation centrale. Il en résulte un effet antidouleur ou analgésique compatible avec les douleurs neuropathiques. Le but premier des traitements traditionnels de la fibromyalgie est aujourd’hui de diminuer la douleur ; c’est pourquoi les opiacés comme la morphine ou la codéine sont fréquemment prescrits aux États-Unis.
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La crise des opiacés aux États-Unis et la CDB
Aux États-Unis, les analgésiques à base d’opiacés sont prescrits pour les symptômes de la fibromyalgie ainsi que pour les douleurs neuropathiques chroniques. Il s’agit, par exemple, du médicament « Fentanyl« , qui est tragiquement connu pour le nombre de décès par overdose qu’il a causé aux États-Unis, touchant des personnes de tous les groupes sociaux, y compris des « stars » comme Prince ou Michael Jackson, etc. Les overdoses sont montées en flèche et constituent désormais un problème de santé national majeur aux États-Unis. Elles sont désormais la première cause de décès dans ce pays.
Cependant, aucune proposition de loi ne vise à restreindre l’accès à certains opioïdes. Dans le même temps, aucune loi n’a été mise en place pour légaliser le CBD au niveau fédéral dans les 50 États, et pourtant, ironiquement, c’est peut-être le CBD qui détient la clé pour résoudre cette crise. En promouvant des traitements efficaces à base de cannabinoïdes, on réduit l’utilisation des opiacés, qui comportent de plus grands risques pour la santé et la dépendance. Enfin, il a été démontré que le CBD et d’autres cannabinoïdes peuvent faciliter et soutenir les processus de désintoxication, notamment ceux liés à l’alcool, au tabac et aux opiacés.
Conclusion : Dans le contexte de la gestion de la douleur neuropathologique, le développement d’un traitement efficace à base de cannabis peut être plus approprié, efficace et sans risque que les traitements actuels à base d’opiacés.